… quelque part aux confins du Languedoc, au sein de la Haute Vallée de l’Aude. Dans le cirque de Roquetaillade, conque creusée dans la grande houle des piémonts pyrénéens, s’affrontent, d’un versant l’autre, de la garrigue aux sous-bois, climats méditerranéen et atlantique. Air vif et cristallin, ambiance paisible, vignes en cascades.          La promesse, forcément, de vins à part.

Il faut remonter loin pour décrypter ce terroir-là, au début du Tertiaire

Il y a 50 millions d’années, dans un climat tropical, la mer Eocène, venue de l’Atlantique, recouvrait les terres. Aujourd’hui encore, les marnes ocres qui portent les vignes en gardent la mémoire, avec ces gisements de fossiles de petits coquillages, turitelles et nummulites.

La mer a disparu. Quoique…

De la ligne de crête à 600 mètres d’altitude, le cirque de Roquetaillade semble une crique abritée au cœur d’un déferlement de grandes lames minérales accourant du Canigou. C’est bien l’érection des Pyrénées, provoquée par le choc des plaques tectoniques, qui a entraîné, par ricochet, cette bousculade de vagues successives que les géologues appellent des « cuestas » et qui sont caractéristiques du terroir de Limoux. A cela, est venue s’ajouter la collision climatique entre influences atlantique et méditerranéenne. Selon l’orientation, les pentes portent une garrigue aride ou des sous-bois humides. Et deux semaines séparent les vendanges d’un versant à l’autre ! Forcément, un tel terroir sous haute tension augure de vins singuliers.

Les amants de Roquetaillade

Peut-on résumer la géographie d’un lieu à sa géologie, son altitude, sa latitude, la violence du vent ? Plus encore que de le dire au fond de chaque verre, l’humain fait partie intégrante du terroir. Son caractère dessine le vin, en choisissant, parfois à contre-courant, des orientations, des terres. Il y imprime sa marque, parfois aussi en s’effaçant, en prônant la douceur agronomique (dont le bio n’est qu’un élément).
En vingt ans, pas à pas, Gilles, puis Geneviève ont bâti à Roquetaillade un projet de vie, un projet de vin. Effervescents ou tranquilles, les bouteilles ne sont que le prolongement de leurs gestes, de leurs désirs, de leurs mots. Perchés sur ce rocher “d’amour dur”, ils laissent pudiquement le calcaire, le mauzac, le chenin, le chardonnay, le malbec raconter leur histoire.

Naissance du vin

 

La cave, justement, c’est le lieu secret où les raisins enfantent de cet amour. Avec chacun son caractère propre, son climat spécifique. Sans les prendre de haut, le chardonnay raconte les sommets, l’altitude, une vue fraîche et imprenable sur les Pyrénées. L’accent chantant, méridional, du mauzac raconte l’immaculée aridité du calcaire tandis que la rigueur septentrionale du chenin, son acidité jouent au chef d’orchestre.
Dans la chambre des rouges, autour du merlot, du cabernet-franc, c’est le malbec, mal-aimé français devenu star planétaire, qui donne le LA. Acclimaté à la montagne, son caractère a quelque chose de Gilles, de Geneviève aussi finalement. Éventuellement taiseux, mais volubile, charmeur, caressant si on sait l’écouter, ne pas le bousculer.
De la douceur, pas de brutalité, un luxe de précision, voilà la règle justement en cave. Le but n’est jamais de bricoler quelque chose d’extravagant, juste d’accoucher la Nature. En l’accompagnant, si nécessaire, avec toute la discrétion nécessaire. C’est ainsi que naissent les vins qu’on aime.

Un blason qui en dit long

La vision romantique d’un paysage sublime, terre d’aventure aux horizons sauvages, fouette sans doute l’imaginaire. Garder le cap dans un décor aussi tourmenté exige du tempérament. C’est, pour les férus d’héraldique, tout le symbole du roc d’échiquier (la tour et le cavalier associés) qui figure sur le blason de Roquetaillade repris sur les étiquettes du domaine Les Hautes Terres : « Le courage à l’épreuve ».

Longtemps seigneurs de Roquetaillade, les Montfaucon s’étaient bâti une virile réputation sur les champs de bataille. Bravoure légendaire à l’origine d’un dicton savoureux cité par un historien : « Les Messieurs de Roquetaillade mangent les pointes d’épée en salade et se font la barbe à coups de pistolet ». Même le plus fameux d’entre eux, Bernard de Montfaucon, jeune guerrier devenu moine bénédictin d’une grande érudition, inventeur au tout début du XVIIIe siècle de la paléographie, la science des écritures manuscrites anciennes, manifesta toute sa vie un penchant avéré pour les joutes… oratoires.

L’ Etude des vignobles de France réalisée par Jules Guyot au milieu du XIXe siècle est restée fameuse. Ses commentaires sur Limoux sont intéressants : « Limoux donne des vins rouges d’une grande qualité, pouvant rivaliser avec du bon bourgogne. Ces vins sont produits par le teret noir, le picpoule, le carignan et le ribeyrenc… C’est par ses vins rouges, et non par sa blanquette, que Limoux figure et doit légitimement figurer parmi les crus à bons vins… » Selon lui, c’est « l’abaissement de température notable comparativement au Roussillon » qui explique « la qualité spéciale des vins rouges de Limoux, qualité qui les met au goût des latitudes centrales et septentrionales de la France et de l’Europe ».

Des vins dépaysants…

 

Autres Terres

Vin de France Blanc

Autres Terres

Vin de France Rouge

Louis

AOP Limoux Blanc

Céleste

AOP Limoux Blanc

Maxime

AOP Limoux Rouge

L’Air du Paradis

AOP Méthode Ancestrale

Joséphine

AOP Crémant de Limoux

Persée

AOP Crémant de Limoux

du fait de l’altitude, les vins bios Les Hautes Terres, issus en blanc comme en rouge d’un éclectique cocktail de cépages, font preuve d’une vitalité enjôleuse et d’un caractère tranchant.

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